Résultats financiers 2017 de BNP Paribas
BNP Paribas a réalisé un résultat net de 7,8 milliards d’euros pour l’année 2017, en hausse de 0,7% par rapport à 2016. « L’activité commerciale des pôles connait un développement soutenu par une croissance plus forte en Europe, les coûts sont maîtrisés et le coût du risque baisse sensiblement. Le démarrage du plan 2020 est prometteur avec des métiers qui renforcent leurs positions, une accélération de la transformation digitale et l’engagement du groupe pour un impact positif sur la société », commente Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général du groupe bancaire.
Le produit net bancaire, à 43 161 millions d’euros, baisse de 0,6% par rapport à 2016 qui intégrait une plus-value de cession des titres Visa Europe pour +597 millions d’euros tandis qu’il n’intègre cette année que des plus-values de cession de titres Shinhan et Euronext pour un montant total de +233 millions d’euros. Par ailleurs, la réévaluation de dette propre (« OCA ») et du risque de crédit propre inclus dans les dérivés (« DVA ») s’élève à -175 millions d’euros (contre -59 millions d’euros en 2016). Hors ces éléments exceptionnels, le produit net bancaire est en hausse de 0,5%.
Dans les pôles opérationnels, il augmente de 1,5% malgré un effet de change défavorable (+2,6% à périmètre et change constants) : il est stable dans Domestic Markets (-0,6% à périmètre et change constants) du fait de l’environnement de taux bas, malgré le bon développement de l’activité ; il est en hausse de 2,7% dans International Financial Services (+4,8% à périmètre et change constants), tiré par le développement des métiers ; il augmente de 2,1% dans CIB (+3,8% à périmètre et change constants) grâce à la bonne progression de l’activité et malgré le contexte de marché peu favorable au deuxième semestre.
Les frais de gestion du groupe BNP Paribas, à 29 944 millions d’euros, sont en hausse de 1,9% par rapport à 2016. Ils incluent l’impact exceptionnel des coûts de restructuration des acquisitions pour 101 millions d’euros (158 millions d’euros en 2016) et des coûts de transformation des métiers pour 856 millions d’euros (539 millions en 2016). Ils intégraient en 2016 la contribution obligatoire au plan de sauvetage de quatre banques italiennes pour 52 millions d’euros.
Les frais de gestion des pôles opérationnels n’augmentent que de 0,5% par rapport à 2016 grâce aux effets des mesures d’économies de coûts : ils baissent de 0,4% chez CIB où le plan de transformation a été lancé dès 2016, diminuent de 0,1% pour Domestic Markets grâce notamment à la baisse dans les réseaux de banque de détail et augmentent de 1,9% pour International Financial Services en lien avec la hausse de l’activité. L’effet de ciseaux est positif dans tous les pôles opérationnels.
Le résultat brut d’exploitation du groupe baisse ainsi de 5,8%, à 13 217 millions d’euros. Il est en hausse de 3,8% pour les pôles opérationnels (+4,9% à périmètre et change constants).
Le coût du risque baisse à nouveau (-10,9%) à 2 907 millions d’euros (3 262 millions d’euros en 2016) soit 39 points de base des encours de crédit à la clientèle. Ce faible niveau tient notamment à la bonne maîtrise du risque à l’origination, à l’environnement de taux bas et à la poursuite de l’amélioration en Italie grâce au repositionnement sur les meilleures clientèles d’entreprises.
Le résultat d’exploitation du groupe bancaire, à 10 310 millions d’euros (10 771 millions d’euros en 2016), diminue ainsi de 4,3% mais est en hausse de 9,0% pour les pôles opérationnels.
Les éléments hors exploitation s’élèvent à 1 000 millions d’euros (439 millions d’euros en 2016). Ils intègrent cette année, outre une contribution en hausse du résultat des sociétés mises en équivalence, l’impact exceptionnel de la plus-value de cession de +326 millions d’euros réalisée dans le cadre de l’introduction en bourse de SBI Life ainsi qu’une dépréciation de la totalité de la survaleur de TEB pour -172 millions d’euros. Ils incluaient en 2016 une dépréciation complète de la survaleur de BGZ pour -127 millions d’euros.
Le résultat avant impôt, à 11 310 millions d’euros (11 210 millions d’euros en 2016), est ainsi en hausse de 0,9%. Il est en hausse de 13,4% pour les pôles opérationnels : +4,7% chez Domestic Markets, +18,2% chez International Financial Services et +14,6% chez CIB.
Le résultat net part du groupe s’élève à 7 759 millions d’euros, en hausse de 0,7% par rapport à 2016. Hors effet des éléments exceptionnels, il s’établit à 8 149 millions d’euros (+4,4%). La rentabilité des fonds propres est égale à 8,9% (9,4% hors exceptionnels). La rentabilité des fonds propres tangibles est de 10,5% (11,0% hors exceptionnels). Le bénéfice net par action s’établit à 6,05 €.
Au 31 décembre 2017, le ratio « common equity Tier 1 » de Bâle 3 plein s’élève à 11,8% (11,5% au 31 décembre 2016). Le ratio de levier de Bâle 3 plein s’établit à 4,6%. Le ratio de liquidité (« Liquidity Coverage Ratio ») s’établit pour sa part à 121% au 31 décembre 2017. Enfin, la réserve de liquidité du groupe, instantanément mobilisable, est de 285 milliards d’euros, soit plus d’un an de marge de manœuvre par rapport aux ressources de marché.
L’actif net comptable par action s’élève à 75,1 euros, soit un taux de croissance moyen annualisé de 5,7% depuis le 31 décembre 2008, illustrant la création de valeur continue au travers du cycle. Le Conseil d’administration proposera à l’Assemblée Générale des actionnaires de verser un dividende de 3,02 € par action (+11,9% par rapport à 2016) payable en numéraire, soit un taux de distribution de 50% conforme au plan de transformation 2020, un programme de nouvelles expériences pour les clients, de transformation digitale et d’efficacité opérationnelle.
Les objectifs 2020 de BNP Paribas
Etabli sur la base d’hypothèses macro-économiques prudentes, le plan 2020 de BNP Paribas tient compte des contraintes réglementaires anticipées d’ici 2020. Le groupe confirme ses objectifs avec une croissance du produit net bancaire supérieure ou égale à 2,5% par an et des économies récurrentes de coûts de 2,7 milliards d’euros à partir de 2020, permettant de baisser le coefficient d’exploitation à 63%. Il vise un rendement des fonds propres (ROE) supérieur à 10% en 2020 avec un CET1 de 12%. Le taux de distribution de dividendes a été porté cette année à 50%, conformément au plan.
Infographie Résultats 2017 de BNP Paribas
[bkend]